L’insalubrité au Cameroun.

Depuis plusieurs mois, les habitants de Douala voient des montagnes de déchets s’entasser près des maisons et des marchés, dégagent une odeur nauséabonde. Si l’insalubrité a toujours été un problème dans la capitale économique du Cameroun, la situation est aujourd’hui aggravée par les difficultés rencontrées par l’unique entreprise de ramassage des ordures pour se faire payer par les autorités, expliquent les observateurs de la société.  » Bientôt on ne va plus circuler !  » lançait un blogueur Camerounais, en filmant les décharges à ciel ouvert qui empiétaient les routes de son quartier bépenda. Une très grande difficulté surgissant quand on connaît pourtant l’existence d’Hysacam, une société de collecte des déchets.
On ne saurait poursuivre dans nos analyses sans toutefois évoquer avec renfort les risques sanitaires liés à cette pollution, compte tenu de la prolifération des rongeurs et des insectes et l’émanation de gaz toxiques.
Contexte d’émergence de la précollecte à Yaoundé
La précollecte est la première étape dans le processus de gestion des déchets urbains. Elle consiste à collecter les déchets auprès des ménages et à les acheminer vers les points de collecte agréés ou vers les dépôts sauvages, par un matériel roulant à traction animale ou humaine et par des véhicules motorisés. La mise en place des structures de précollecte à Yaoundé répond aux besoins des populations pour améliorer leur cadre de vie. La précollecte est surtout la riposte aux insuffisances des services publics de gestion des déchets afin d’apporter une solution d’ensemble efficace à la collecte des déchets auprès des ménages. L’émergence des groupes de précollecte dans la ville de Yaoundé est le résultat de l’adoption de la loi n°90/053 du 19/12/1990 portant sur les libertés d’association au Cameroun. En 1992, deux autres textes importants, la loi n° 92/006 du 14 août 1992 et le décret n° 92/455/PM du 23 novembre 1992, sont créés et rendent opérationnels les groupes d’initiatives communes (GIC) et les sociétés coopératives. La période de mise en place des textes juridiques sur les libertés d’association coïncide à cette période avec l’arrêt momentané des activités de HYSACAM, chargée de collecter, de transporter et de traiter les déchets produits à Yaoundé. Au Cameroun, la loi n’autorise pas les acteurs de la société civile (associations, ONG, GIC, etc.) à intervenir dans la gestion publique des déchets.

L’insalubrité, une difficulté liée au manque de financement.
En Décembre 2021, le ministère de l’environnement devait une somme à hauteur d’1 milliard 300 millions de Fcfa à la société Hysacam.
En somme, tout porte à croire que c’est à cette condition, plus précisément, que les rues de nos villes au Cameroun, restent encore dans un état d’ébriété.

Délinquance juvénile en milieu scolaire

La violence a-t-elle fait son nid dans le milieu scolaire au Cameroun ? Depuis quelque temps, de nombreux cas de violences scolaires ont tourné au drame dans certaines écoles, des signaux qui inquiètent les parents et la communauté éducative.

Parmi les maux de l’école qui inquiètent les parents, le phénomène des << taxeurs>>. Il s’agit en fait des élèves qui harcèlent et dépouillent leurs camarades. Ceux-ci ont notamment été des protagonistes dans la mort de Tsanou Osmane Blerios, élève en classe de seconde au lycée bilingue de Deido, l’un des plus grands établissements scolaires de Douala, la métropole économique du pays.

La victime a été prise à partie avant d’être poignardée par un de ses camarades, qui aurait tenté de lui arracher son téléphone. Un drame qui a ému la communauté éducative en mars dernier.

Autre danger, la drogue. La consommation du cannabis, de chichas, de tramadol etc. a également été à l’origine d’autres débordements en milieu scolaire.

Une entreprise des stupéfiants sur la jeunesse Camerounaise qui avait poussé le gouvernement à lancer en 2018, une campagne nationale de lutte contre la drogue, 10% de la population camerounaise sont des consommateurs réguliers de drogue, dont 60% de jeunes âgés de 20 à 25 ans.

Pour certains pédagogiques, ces violences en hausse en milieu scolaire pourraient avoir été défavorisées par l’abdication des parents qui, pour d’aucuns, ont abandonné leur rôle entre les mains des enseignants. Pourtant ceux-ci ne peuvent pas se permettre dans leur statut d’éducateur.

Si certains, même du côté des parents regrettent l’époque du fouet, les officiels des ministères en charge de l’éducation rappellent fréquemment aux enseignants que les punitions physiques, au prétexte du maintien de la discipline sont interdites, en vertu de la convention internationale des droits de l’enfant ratifié par le Cameroun en 1998.