La violence a-t-elle fait son nid dans le milieu scolaire au Cameroun ? Depuis quelque temps, de nombreux cas de violences scolaires ont tourné au drame dans certaines écoles, des signaux qui inquiètent les parents et la communauté éducative.
Parmi les maux de l’école qui inquiètent les parents, le phénomène des << taxeurs>>. Il s’agit en fait des élèves qui harcèlent et dépouillent leurs camarades. Ceux-ci ont notamment été des protagonistes dans la mort de Tsanou Osmane Blerios, élève en classe de seconde au lycée bilingue de Deido, l’un des plus grands établissements scolaires de Douala, la métropole économique du pays.
La victime a été prise à partie avant d’être poignardée par un de ses camarades, qui aurait tenté de lui arracher son téléphone. Un drame qui a ému la communauté éducative en mars dernier.
Autre danger, la drogue. La consommation du cannabis, de chichas, de tramadol etc. a également été à l’origine d’autres débordements en milieu scolaire.
Une entreprise des stupéfiants sur la jeunesse Camerounaise qui avait poussé le gouvernement à lancer en 2018, une campagne nationale de lutte contre la drogue, 10% de la population camerounaise sont des consommateurs réguliers de drogue, dont 60% de jeunes âgés de 20 à 25 ans.
Pour certains pédagogiques, ces violences en hausse en milieu scolaire pourraient avoir été défavorisées par l’abdication des parents qui, pour d’aucuns, ont abandonné leur rôle entre les mains des enseignants. Pourtant ceux-ci ne peuvent pas se permettre dans leur statut d’éducateur.
Si certains, même du côté des parents regrettent l’époque du fouet, les officiels des ministères en charge de l’éducation rappellent fréquemment aux enseignants que les punitions physiques, au prétexte du maintien de la discipline sont interdites, en vertu de la convention internationale des droits de l’enfant ratifié par le Cameroun en 1998.